Super Resolution: quand la réalité rattrape la fiction grâce à l’intelligence artificielle

Pas de doute, la démocratisation des applications liées à l’intelligence artificielle l’«IA») nous amène chaque jour de plus en plus près de choses longtemps considérées comme de la science-fiction. Dernier exemple en lice : l’outil Super Resolution d’Adobe, qu’elle a récemment ajouté à son application Lightroom.

C’est bien connu, la présence d’une invention dans une œuvre de science-fiction mènera souvent (éventuellement) à la création de cette invention dans la vie réelle. Ce phénomène a été souvent démontré, alors que des scientifiques et des inventeurs sont inspirés par ce qu’ils lisent ou voient au cinéma ou à la télévision, par exemple quand ils sont jeunes.

Cette fois, c’est d’une chose très souvent présentée dont il s’agit, et pas seulement en science-fiction, mais aussi souvent dans des émissions de télé ou des films : le super zoom/nettoyage d’image magique. Vous savez? Un enquêteur/protagoniste est face à une photographie floue qui recèle peut-être une preuve ou un élément crucial. La solution : demander à l’ordi, par une simple commande (souvent, un clic) d’améliorer l’image et – pouf! On voit soudainement apparaître tous les détails requis dans la photo, comme par magie. Il s’agit d’un truc trop souvent utilisé, tant à la télévision qu’au cinéma, et ce, même s’il est impossible (ou à tout le moins pas mal moins performant ou spectaculaire) dans la vraie vie.

Eh bien, Adobe veut corriger cela avec son nouvel outil nommé Super Zoom, lequel permettrait, si on en juge par la démonstration en ligne ici, de doubler la résolution d’une image, en en améliorant la définition. Comme vous le savez peut-être, en temps normal, le fait de simplement doubler les pixels d’une image la rend floue — mais pas avec cet outil d’Adobe! En fait, en utilisant Super Zoom, les images floues acquièrent une définition étonnante grâce à un algorithme d’IA (d’apprentissage automatisé, en fait), qui devine ce qui devait se trouver dans les portions manquantes de l’image, intercalé entre les pixels effectivement présents dans l’image. Le résultat : si l’image initiale était floue, on finit avec une image relativement nette, bien que toujours imparfaite, évidemment.

Il s’agit là d’un exemple de plus de notre obsession collective à concrétiser, tôt ou tard, ce qui a été imaginé par la science-fiction. Dans le film Blade Runner, par exemple, le personnage principal dicte des commandes vocales à son écran/ordinateur afin d’agrandir une photographie, en «zoomant» à répétition afin de déceler des détails de plus en plus fins, jusqu’à trouver un indice enfoui dans un détail initialement imperceptible de la photo. Voilà quelque chose qu’on peut aujourd’hui reproduire, à l’aide d’un assistant personnel (comme Google Assistant) et de la fonction Super Resolution, deux outils rendus possibles par des applications liées à l’IA. Je ne serais d’ailleurs pas étonné qu’un geek passionné de sci-fi soit déjà à tenter de reproduire la scène en question du film Blade Runner!